Tabou

   1) Gohatto

   Comédie dramatique de Nagisa Oshima, d'après des nouvelles historiques de Shiba Ryotaro, avec Takeshi Kitano, Ryuhei Matsuda, Shinji Takeda, Tadanobu Asano.

  Pays: Japon

  Date de sortie: 1999

  Technique: couleurs

  Durée: 1 h 40

   Résumé

   Sozaburo Kano, que sa beauté gracile n'empêche pas d'être d'une redoutable efficacité au sabre, vient d'être recruté par les chefs de la milice chargée du maintien de l'ordre à Kyoto. Dès lors, rivalités et jalousies vont se déchaîner dans l'univers clos des samouraïs.

   2) Tabu

   Drame de F. W. Murnau et Robert Joseph Flaherty, avec Anna Chevalier (Reri), Matahi (le jeune homme), Hitu (le vieux chef), Jean (le policier).

  Scénario: F. W. Murnau, Robert Joseph Flaherty

  Photographie: Floyd Crosby, R. Flaherty

  Musique: Hugo Riesenfeld

  Pays: États-Unis

  Date de sortie: 1931

  Technique: noir et blanc

  Durée: 1 h 25

   Résumé

   Sur une île, un jeune homme aime une Maorie, Reri. Mais un vieux chef vient de la mer déclarer Reri tabou. Elle sera la vierge vouée aux dieux. Le jeune homme et Reri s'enfuient. Il devient pêcheur de perles sur une autre île, occidentalisée. Mais le vieux chef les retrouve et emmène Reri. Le jeune homme se noie en nageant à leur suite.

   Commentaire

   Conçu en collaboration avec le documentariste Flaherty, le film fut terminé par Murnau seul. La divergence entre les deux hommes résidant vraisemblablement en ce que Flaherty devait vouloir rendre compte du mode de vie des Maoris tandis que visiblement Murnau a pressenti dans l'île de Bora-Bora, qui n'avait pas eu de contact avec la «civilisation», la possibilité de faire un film sur l'inconscient de l'Occident. Le drame humain et social que nous présente ce film muet quasiment sans intertitres s'exprime essentiellement dans une perfection esthétique et symbolique du jeu des masses, des contrastes lumineux sur les corps et les objets, orchestrés par des cadrages très composés, qui tend à l'immobilité totalisante du tableau, tandis que le mouvement incessant qu'y imprime Murnau retrouve le secret de l'arabesque des peintres baroques, par laquelle chaque point de l'espace est relié à un centre invisible qui donne vie à l'ensemble.

Dictionnaire mondial des Films. 2014.